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NDUME OLATUSHANI

ÉTATS-UNIS

© Christophe Meireis
CONDAMNÉ À MORT EN 1985
« Je n’ai jamais rencontré un riche dans le couloir de la mort. »

Ndume Olatushani
28 ans en prison dont 20 dans le couloir de la mort
Libéré en 2012

Ndume Olatushani, condamné à mort dans le Tennessee en 1985 pour le meurtre d’un épicier lors d’un braquage, a passé 28 ans en prison dont 20 dans le couloir de la mort. Il a été détenu toutes ces années dans une cellule où il ne pouvait pas même tendre les bras, 23h par jour, et même quand il en sortait, il avait des chaînes aux pieds, « attaché comme un monstre imaginaire… », décrit-il. Pour survivre, l’art l’a aidé, lui a donné de l’espoir pour se lever chaque matin, ne pas baisser les bras, surtout après le décès brutal de sa mère deux ans après son incarcération.

La situation de la peine de mort aux États-Unis est très inégale d’un État à l’autre, et au niveau fédéral, un moratoire officiel a été imposé le 1er juillet 2021 en réaction à la vague d’exécutions sous l’administration Trump après 17 ans d’interruption. De nombreuses études ont démontré l’influence du facteur racial dans l’application de la peine de mort au niveau des États comme au niveau fédéral aux États-Unis. Ce biais concerne tant la couleur de peau de la victime, que celle de l’accusé, ou des jurés. Alors qu’environ la moitié des victimes de meurtres sont blanches, 75% des condamnations à mort concernent des victimes blanches. Au niveau fédéral, de 1977 à 2020, 295 personnes noires ont été exécutées pour le meurtre de personnes blanches contre 21 personnes blanches pour le meurtre de personnes noires. Enfin, une étude en Caroline du Nord révèle que les jurés noirs sont deux fois plus souvent récusés que les jurés blancs et, en 2010, 20% des condamnés à mort l’avait été par un jury exclusivement blanc.

Ndume témoigne qu’il a été jugé dans la ville de Memphis, dont la population était à 50% noire en 1985, mais par un jury exclusivement blanc, qui a mis moins de 4h à décider de sa culpabilité et de sa condamnation à mort. Après 20 ans de combat pour prouver son innocence, les autorités judiciaires du Tennessee lui ont proposé de recourir au plaidoyer Alford, permettant au condamné de renoncer à son acquittement officiel en l’échange de sa remise en liberté immédiate. Ndume a accepté, a été libéré en 2012, mais il a perdu son droit à la réparation pour les 28 années passées en détention alors qu’il était innocent, il a perdu son droit de vote, le véritable auteur du crime est toujours en liberté, et les jurés et procureurs ne seront jamais tenus pour responsables de sa condamnation injustifiée.

Condamné au silence

Auteur : Mumia Abu-Jamal et Marie-Agnès Combesque
Date de parution : mai 2004
Éditeur : La découverte

Condamné à mort pour le meurtre d’un policier en 1982, Mumia Abu-Jamal continue de se battre pour obtenir la révision de son procès, entaché à l’époque de nombreuses irrégularités. Ancien journaliste et militant, cet homme en sursis refuse de se taire, en dépit des humiliations et de la censure que l’administration pénitentiaire lui impose : il reprend donc le combat et dénonce l’injustice et les dérives du système politique et judiciaire américain, les conditions de vie dans le couloir de la mort, la situation sociale des Noirs américains, et livre ses analyses du monde contemporain, tel qu’il lui apparaît du fond de sa cellule. Condamné au silence est le livre poignant et révolté d’un prisonnier symbole qui a reçu le soutien d’un grand mouvement de solidarité internationale.

Documentaire de Patrick Chappatte et Anne-Frédérique Widmann, WINDOWS ON DEATH ROW: Art From Inside and Outside the Prison Walls

Images can trigger conversations, sometimes far better than words. Internationally known political cartoonist Patrick Chappatte and journalist Anne-Frederique Widmann have come together to organize a one of a kind exhibition, entitled WINDOWS ON DEATH ROW: Art From Inside and Outside the Prison Walls. It features over 60 works of some of the most famous American political cartoonists as well as artworks drawn from a more unlikely source, death row inmates. By presenting a variety of perspectives, from both inside and outside of the prison walls, Chappatte and Widmann hope to stimulate conversation on an issue that touches politics, race, morality, and the question of equality under the law.

De Nashville à Kampala : Les premiers jours des rescapés - Ép. 1/1 - Dans le couloir de la mort (franceculture.fr)
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